Ramatís
tition religieuse, qui se laissait exploiter par les religieux cupides qui
étaient appuyés par les romains sans scrupules. Le Procureur de
Rome obtenait les bonnes grâces auprès du Sanhédrin, parce qu’il
lui garantissait toujours l’exécution des bulles et des décrets forgés par
l’avidité des gains, mais qui n’était rien d’autre qu’un véritable pillage
religieux habilement masqué par les attributions dévotionnelles.
Ce qui est intéressant, c’est que malgré l’évolution de l’idée
religieuse, de l’avancée de la propre science et de la meilleure com-
préhension de la réalité spirituelle, il existe encore aujourd’hui de
nombreux fidèles qui contribuent pour ce commerce traditionnel
du sacerdoce organisé, comme celui qui est maintenu actuellement
au sein du Clergé Romain moderne. Bien que les offrandes ou les
taxes pour les temples d’aujourd’hui soient volontaires, le commerce
progresse de jour en jour.
C’est ainsi ce qui se passait en Judée au temps de Jésus.
Aujourd’hui les Eglises taxent le baptême, le mariage, la commu-
nion, la messe des âmes, des défunts etc…Il y a une contribution
grande ou petite pour les fêtes, les fiançailles, ou les paroissiens
absents; le rendement de l’autel ou du banc réservé pour les familles.
A côté du temple, la librairie vend des scapulaires, des petits saints,
des rosaires, des reliques bénites par les religieux. L’organisation
progresse, mettant en place des campagnes bruyantes pour le
nouveau “vitrail” ou la nouvelle tour de l’Eglise ou pour l’échange
de la couronne de la sainte patronne du local. S’arrachent les
monnaies pour les actions sociales dans les quartiers pauvres, l’on
demande de l’aide pour les processions dramatisées ou les transla-
tions d’images et les congrès œcuméniques qui honorent les propres
coffres publics.
[1]
Rares sont les autorités qui ne se permettent pas de
sanctionner de lourdes subventions pour la construction du luxueux
temple comme futur patrimoine esthétique de la cité, ou alors pour
édifier des séminaires religieux ou des palais épiscopaux.
Par conséquent, il ne vous est pas difficile d’évaluer ce qui se
passait en Palestine au temps de Jésus, lorsque le clergé judaïque
possédait une énorme influence sur le peuple et même sur l’autorité
romaine, remplissant ses coffres suivant de lourds impôts et tributs
[1] N.T: De nos jours, à titre d’exemple en Amérique Latine, l’Eglise Evangélique oblige ses fidèles
à la contribution de la dîme, au travail obligatoire: de recrutements, de ventes, d’accueil, de sé-
curité, de comptabilité, de manutention, etc… étant devenue une véritable institution financière
à capital obscur totalement exonérée d’impôts.
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