Jésus, le Sublime Pèlegrin 

perfidies, tentant par une politique de coups bas d’acheter le consen-

tement du Procureur Romain, qui en guise d’oiseau de rapine, per-

mettait une fortune facile dans ces provinces si éloignées de Rome.

La classe sacerdotale vivait d’attitudes nababesques grâce aux 

taxes et aux impôts lancés sur le peuple déjà alourdi par les divers 

tributs à Rome. Les offrandes et les obligations religieuses pour le 

temple de Jéhovah favorisaient une excellente affaire d’animaux 

et d’oiseaux sacrifiés, vendus au détail et à bon prix qui ensuite, 

se transformait en rente spéculative. La monnaie et les métaux 

précieux remplissaient les coffres sacrés. Les couvreurs de taxes et 

les collecteurs des petits et grands impôts les exigeaient au peuple, 

déjà épuisé par la saignée de Rome. Les juifs malheureux payaient 

des taxes pour l’usage de l’eau, du pain, de la viande et des entrées. 

Le coût variait suivant l’endroit du terrain occupé, la situation et 

l’importance de l’endroit ou le périmètre plus progressiste de la cité. 

Tous les produits apportés au marché souffraient des taxations éle-

vées. Les vendeurs de vins, les céréaliers, les propriétaires et artisans 

de tous les types et régions étaient obligés de payer à chaque carre-

four, ou passage de rivière, à la guérite des couvreurs, la monnaie 

pour le César de Rome.

Mais le peuple n’était pas uniquement obligé de cette charge 

pour l’Empire Romain, il lui revenait aussi d’apporter son tribut 

aux impôts de nature religieuse, dont les taxes dues au Temple 

s’exécutaient depuis, la rédemption du pécheur, la sanctification du 

vertueux, l’avènement d’un nouveau-né, la maturité des premiers 

fruits, des légumes et beaucoup d’autres obligations sur les choses les 

plus futiles qui écorchaient le peuple rendu esclave. Tout aussi bien 

le tribut romain comme le religieux pour le Temple étaient obliga-

toires, étant sévèrement punis ceux qui ne s’y soumettaient pas. A 

ceux qui ne pouvaient couvrir leur dette au fisc dans un délai encou-

ru, il perdait alors son âne, sa vache, son mouton, ses volailles, son 

vignoble, son terrain, son habitation ou sa culture. Et lorsqu’il ne 

possédait plus rien pour recouvrir l’impôt écorchant et impitoyable 

du fisc romain et du Sanhédrin, alors il lui restait la prison. Et dans 

certains cas, le travail d’esclave jusqu’à la liquidation de la dette, qui 

ne devait pas excéder sept années.

Il est certain qu’il revenait au peuple une certaine culpabilité 

d’une telle situation en face de son fanatisme et de sa vieille supers-

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