Jésus, le Sublime Pèlegrin
physique. Lao Tsé et Confucius répondirent au peuple chinois,
semant la patience et l’amitié sous les caractéristiques régionales;
Moïse presque par la force, imposa l’idée et le culte de Jéhovah,
un unique Dieu; Zoroastre instruit les perses sur leur obligation
spirituelle; Krishna réveilla chez les hindous l’amour pour Brahma,
et Bouddha pérégrinant à travers l’Asie conseilla la purification de
l’esprit par la lumière du cœur.
Toutes les incarnations de ces instructeurs spirituels précé-
dèrent Jésus dans une époque certaine et obéirent à un programme
évolutif tracé par la Haute Spiritualité. Ils adoucirent les passions,
fondirent des croyances, fortifièrent l’esprit terrien, éloignèrent les
dieux épicuriens, proposèrent des devoirs et préparèrent l’huma-
nité pour la croyance en un seul Dieu et à se discipliner pour un
seul Code Moral, lequel serait l’Evangile. Bien que chaque peuple
interprète l’idée de Divinité en conformité à son critère et à la tra-
dition de sa race, il est certain que tous les missionnaires de l’Esprit
descendu sur Terre avaient un seul objectif; prêcher la compréhen-
sion d’un seul Dieu. L’humanité peu à peu s’aperçut que dans son
essence des vocabulaires de chaque race, l’idée unitaire de Dieu est
toujours la même qu’on l’appelle Ma, Tupa, Jéhovah, Zambie, Ra,
Feu créateur, Absolu, Seigneur des Mondes, Energie Universelle,
Grand Esprit ou Moteur Immuable.
Par conséquent, Jésus descendit sur Terre à l’époque exacte
pour synthétiser les enseignements de ses prédécesseurs et l’époque
de cette nécessité spirituelle a été exactement, il y a deux mille ans.
QUESTION: Cependant considérant que la Palestine a été en réalité, l’envi-
ronnement le plus approprié pour que Jésus réalise sa mission rédemptrice, pourquoi
naquit-il dans la Galilée si rustique et stigmatisée par les contemporains, si, pour le
mieux, l’on pouvait le faire, naître à Jérusalem?
RAMATÍS — Nous le répétons Jésus a été un esprit élu pour
secouer la poussière des superstitions religieuses et éclairer les doc-
trines, qui encore sacrifiaient les animaux et les êtres humains à
un Dieu cruel. Il lui manquait une scène stimulante et inspiratrice,
qui lui aviva spontanément la mémoire spirituelle du monde angé-
lique. Bien qu’il fût un esprit sublime et un sage, une incitation et
un enchantement engendrés par la beauté et la poésie terrienne lui
étaient favorables, car ainsi, cela l’aiderait à ajuster son esprit à un
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