Jésus, le Sublime Pèlegrin 

les féroces légions de César et aurait été le motif de danses les plus 

grossières, au cas où il aurait tenté le “Soyez purs et parfaits, comme 

pur et parfait est votre Père”, parmi les gloutons romains, amis des 

banquets pantagruéliques régalés par les tonneaux de vin.

Dès le début il se serait senti impuissant pour convertir les 

romains au culte d’un unique Dieu, car ceci aurait été les dépouiller 

de leur foi intéressée et des dieux qui répondaient à tous leurs désirs, 

caprices et en sus, présidaient leurs amours, leurs affaires, leurs 

divertissements, leurs jeux ou leur cirque, leurs conquêtes guerrières 

comme leur fertilité génésique. Virils et ambitieux, personnels 

et insensibles, cupides et dissolus, de très rares citoyens romains 

auraient pu être impressionnés par les appels pour l’humilité, le 

renoncement, la pureté et la frugalité. A Rome, le peuple, rendait un 

tribut religieux tout comme celui qui remplit ses affaires et liquide 

les débits sur un compte courant.

Et ce qui était le plus important: Les Dieux leur devaient 

l’obligation et la gloire d’être divulgués et cultivés dans les très éloi-

gnées provinces de Galilée, de Palestine, de Germanie de Syrie ou 

d’Egypte, où luisaient les aigles de Rome. Uniquement le peuple 

d’Israël réellement serait capable de rehausser la figure angélique 

de Jésus, sur la scène du monde.

QUESTION: Mais la force spirituelle de Jésus ne serait-elle pas suffisante 

pour qu’il puisse vaincre tous les obstacles rencontrés dans l’environnement physique 

dans lequel il devait se réincarner?

RAMATÍS — S’il avait suffi uniquement de la force spirituelle 

de Jésus pour éloigner toutes les difficultés naturelles du monde 

physique, il est bien évident qu’il n’aurait pas eu besoin d’incarner 

sur Terre pour éclairer “personnellement” l’homme, car ceci aurait 

pu être fait du propre monde invisible et uniquement en Esprit. 

Pour servir l’humanité incarnée, Jésus eut besoin de mobiliser les 

mêmes recours que les autres hommes et honnêtement affronter 

les mêmes difficultés. Cependant l’on comprend que le génie existe 

déjà dans l’intimité du peintre sublime ou du compositeur hors du 

commun, ce qui est certain est que le premier a besoin de pinceaux 

et d’encres, et le second, d’une instrumentation musicale, pour alors, 

donner une forme concrète à ses créations mentales.

Jésus aussi était un génie, un sage et un ange en esprit, mais, 

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