Ramatís

de distinguer chez un peuple ou chez une race, quel est le sentiment 

qui anime cette croyance religieuse. Il y a des cultes religieux de 

nature profondément rationaliste ou excessivement intéressés, qui se 

dévouent à divers dieux. La mission de Jésus, depuis son commen-

cement et par-dessus tout, demandait un “sentiment pur”, une foi 

inébranlable, une humilité absolue et une certaine ingénuité de ses 

sympathisants, afin de cimenter rapidement, sans discutions stériles, 

sans spéculations fatigantes ou doutes mortifiants. Ayant son com-

mencement dans les racines les plus profondes du cœur humain, 

uniquement, la valorisation immédiate de sentiments et d’émotions 

quasi infantiles pourrait maintenir le Christianisme dans son ber-

ceau, jusqu’à séduire plus tard les propres témoignages des intel-

lectuels les plus développés. Aujourd’hui l’Evangile est sans aucune 

hésitation, une doctrine respectée par les cerveaux de plus grande 

culture philosophique et scientifique du monde, considéré comme 

un poème de beauté et un traité de libération de l’esprit comprimé 

à l’animalité biologique. Rares sont les hommes qui peuvent com-

prendre combien de difficultés Jésus rencontra dans les premiers 

jours de sa prédication doctrinaire, quant au soin, pour que soit 

éloigné et surmonté quelque excroissance du monde. Les propres 

spirites d’aujourd’hui peuvent évaluer ce zèle de Jésus pour main-

tenir la pureté initiatique du Christianisme par l’effort qu’ils font 

aussi pour éviter que le Spiritisme codifié souffre les déformations, 

les ridicules des pratiques superstitieuses impropres à son message 

de libération spirituelle.

Pour cela, Jésus dut recourir exclusivement aux hommes brutes, 

ignorants et intempestifs, cependant simples, francs, modestes et 

sincères dans leurs émotions, comme ont été les apôtres. Ils n’ont 

jamais contesté les enseignements du Maître, ni ne lui opposèrent 

les conclusions propres des jongleries de l’intellect. Ils buvaient ses 

paroles qui leur étaient transmises notifiant le “Royaume de Dieu” 

et créèrent aveuglément ce message de douceur et d’espérances infi-

nies. Ainsi, ils ont été le ciment vivant qui solidifia les fondements du 

Christianisme, jusqu’à devenir résistants et libres des influences des 

crédos païens de l’époque et des distorsions religieuses, propres aux 

fausses interprétations personnelles.

En raison de sa fabuleuse connaissance sur la psychologie de 

l’âme humaine, Jésus connaissait les préjudices que son œuvre souf-

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