Jésus, le Sublime Pèlegrin
de la vie et à la responsabilité de l’esprit éternel.
Ainsi comme les animaux sauvages deviennent pacifiques et
serviables après avoir été domestiqués, les hommes, bien qu’extrê-
mement imparfaits, peuvent être aussi bons et doux, domestiquant
leurs passions, au lieu de les attaquer de façon agressive. Jésus, âme
sublime et généreuse, se proposa alors d’enseigner aux hommes, de
les rendre dignes de l’aventure du “royaume de Dieu”, où la paix
de l’esprit est le fondement principal de l’existence paradisiaque.
Mais aussi, il reconnut la nécessité de vivre les leçons à être admi-
nistrées à l’humanité, s’il voulait réellement conquérir la confiance
des terricoles. Uniquement au travers de son exemple personnel, de
complet renoncement à tous les biens et plaisirs du monde, souffrant
stoïquement dans sa propre chair des ingratitudes et des agressivités
des autres, il pourrait alors démontrer sa foi inconditionnelle et sa
soumission absolue à la volonté de Dieu, attirant ainsi la confiance
des hommes.
Jésus dès lors, se fixa définitivement sur le thème qu’en dehors
de lui assurer la gloire parmi les anges, il consacra aussi parmi les
hommes – l’Amour! Uniquement par l’Amour vaut la Vie; uni-
quement par l’Amour l’homme se sauvera. Aucun autre sentiment
en dehors de l’amour ne pourrait rendre de même famille le loup
et l’agneau, l’ami et l’ennemi, le publicain et le saint, le croyant et
l’athée, le mal et le bien, le riche et le pauvre. L’Amour cependant
serait la norme définitive de tous les sermons, conformément à ce
qu’il prouva dans tous les moments de sa vie, de sa passion et de
sa mort. Jusqu’au dernier appel, lorsque sur le haut de la croix et
devant les multitudes excitées et sarcastiques, il dirigea au Créateur
cette sollicitation pathétique de miséricorde infinie, disant: - “Père!
pardonne-leur, parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font!”
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