Jésus, le Sublime Pèlegrin
la distance qui les séparait d’en Haut étant quasiment inaperçue.
Ceci était une des particularités du peuple hébreu qui aurait eu du
mal à savoir où commençait la vie objective et où se terminait la
vie subjective, dès lors qu’il s’agit de sujets religieux. Jéhovah faisait
partie si intégrante de leurs vies, de leurs dévotions, de leurs plaisirs
et de leurs affaires que jamais ils n’auraient pu manifester quelque
doute dans leur croyance religieuse.
Avant d’exiger des faveurs de Jéhovah, ils l’adoraient à travers
des offrandes quotidiennes d’obéissance absolue, de louanges et
d’hosannas qu’ils offraient sous quelque prétexte de leur vie com-
mune. Lorsque le Seigneur ne répondait pas à leurs luttes, dans les
affaires, dans la libération contre l’ennemi, les hébreux ne se rebel-
laient pas, ni ne décriaient, mais devenaient uniquement tristes,
tout comme les enfants obéissants et affectueux se conforment avec
les négations du père. Cependant, quelque faveur plus insignifiante
attribuée à Jéhovah était un motif sacré pour lui offrir dans sa
louange, le meilleur couple de colombes, le mouton le plus gras, le
récipient d’huile le plus parfumé, l’encens le plus aromatique appor-
té d’Inde, le présent le plus délicat importé d’Alexandrie. Ce n’était
pas un tribut conventionnel ni intéressé apporté, mais une offrande
pleine d’attention et de soins.
QUESTION: Entre autres, vous avez dit que les Galiléens étaient moins atta-
chés aux rites et aux obligations religieuses. N’est-ce pas cela?
RAMATÍS — Bien évidemment ceci était vrai. Entre autres,
le galiléen vivait au nord de Jérusalem et pour cela, leurs habitants
ne pouvaient pas fréquenter si assidûment le Temple, comme
les juifs qui y habitaient. Cette difficulté affaiblissait leur goût ou
leurs devoirs des offrandes constantes, relâchant leurs compromis
religieux si enracinés chez les Hiérosolymitains, ou Hiérosolymites
(habitants de Jérusalem). Peu à peu ils réduisirent leurs obligations
envers le Temple et à mesure que Jésus leur inculquait dans l’esprit
la nature spirituelle du “royaume de Dieu”, ils s’éloignèrent des
observances des lois et des prescriptions mosaïques, les attachant
chaque fois plus aux rabbins itinérants.
Les galiléens ne pouvaient jamais assister à quelque cérémonie
privée au temple. Ils étaient condamnés par les pharisiens, parce
qu’ils leur manquaient l’esprit de nationalité judaïque et encore
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