Jésus, le Sublime Pèlegrin 

et il gouttait de la sueur et du sang, compensant, avec cette décharge 

immédiate des humeurs, la dangereuse tension “psychophysique 

sphérique”, fruit du fabuleux potentiel d’énergie spirituelle, lui com-

primant la chair fragile

[6]

.

Cependant, bien que les passions et les désirs soient dans l’âme, 

Jésus aussi s’est vu obligé de mobiliser ses recours angéliques, afin 

de neutraliser les lourdes vibrations de l’environnement où il se 

trouvait, ainsi et tout comme les fleurs délicates résistent aux vents 

agressifs. La propre narration religieuse symbolise la tentation de 

Satan

[7]

 au Maître Jésus, dans “le désert de la vie humaine”, à la 

force des impulsions de l’animalité prétendant l’enlacer dans les 

toiles séductrices de la vie sensuelle et épicuristique du monde.

Malgré que le terricole ne possède pas encore de sensibilité 

morale apurée, et afin d’évaluer l’immense sacrifice et abnéga-

tion engagés par Jésus pour descendre dans les bourbiers de votre 

monde, il s’avère que les luttes, les angoisses et les tourments du 

pécheur dans le sens de se purifier jusqu’à monter dans les sphères 

de l’angélitude, sont bien moindres que le martyr de l’ange qui 

renonce aux chemins célestiels des mondes divins, pour descendre 

dans l’abîme boueux des mondes matériels, comme il arriva à Jésus.

Il est bien plus facile et commode de nous dépouiller de nos 

vêtements maculés de boue et de prendre un bain rafraichissant, 

que de se revêtir des vêtements pesants et de descendre dans un 

fossé de boue répulsive et infectée, où se débattent des créatures 

ayant besoin de notre aide.

Paix et Amour

Ramatís

[6]Note du réviseur: L’Evangile de Luc chapitre XXI, verset 44, indique: Saint Luc dit, dans son

évangile, de Jésus à Gethsémané: “Et un ange venu du ciel lui apparut pour le fortifier. Et étant

entré en agonie, il priait plus instamment; et sa sueur devint comme de grosses gouttes de

sang, qui tombaient sur la terre”. (Luc 22:43-44). Il s’agit de sueur sanguine, par hémorragies des 

glandes sudoripares, que la médecine appelle de l’hématidrose.

[7] Chapitre IV verset 1à 11

19