Jésus, le Sublime Pèlegrin
ci celui ci était réellement un puissant fil de terre vivant.
Sa nature charnelle produisait une véritable décharge magné-
tique fluidique à travers le système glandulaire, dont l’exsudation
sanguine, ne pourra jamais être considérée comme une attaque
spécifique et morbide de “l’hématidrose”. Après un tel phénomène,
comme il arriva au Jardin des Oliviers, à la veille du sacrifice au Cal-
vaire, l’Esprit du Maître se détachait acquérant une certaine liberté
sur le corps anéanti, épuisé et fébrile. Le Divin maître était un vase
de chimie transcendantale fabuleux, dans lequel s’accomplissaient
les réactions des problèmes spirituels, les plus évoluées. Le passé et le
futur n’avaient pas de limites de graduation dans son esprit puissant
et génial. Les concepts les plus insignifiants pouvaient devenir des
sentences millénaires sous la touche magique de son âme.
Dès la jeune adolescence, il se mélangeait avec les étrangers et
les marchands provenant d’Egypte, d’Inde, de Chaldée, de Grèce,
d’Afrique et d’autres extrêmes de l’orbe. Il leur prêtait quelques
petites faveurs dans les entrepôts des rues, uniquement pour les
entendre parler des autres peuples et des autres terres. Le jeune
nazaréen, admiré et chéri par tous, grâce à son aspect attrayant
et sa physionomie toujours sereine, comme par son attention et sa
courtoisie, se délectait, fasciné, entendant les minuties des habitudes
et coutumes, le folklore, les rêves, les idéaux, et les réalisations des
autres peuples qui vivaient en dehors des frontières de la Judée. Agile
de mémoire, tenace investigateur et jamais satisfait de sa curiosité
saine et constructive, Jésus écoutait absorbé, plein d’émotion, le
contenu des histoires des autres hommes et formait un amalgame
de contenu psychologique et philosophique du monde, qui plus tard
surprit autant ses biographes.
Qui pouvait supposer que Jésus, le jeune fils de Joseph, le char-
pentier, un jeune garçon aux yeux splendides, insatiable dans ses
recherches de “tout savoir”, portait sur ses épaules fragiles la croix
des douleurs et de la souffrance de tous les hommes? Qui aurait pu
prévoir son renoncement, son sacrifice et son héroïsme devant la
mort charnelle, pour transfuser la lumière du Christ Planétaire aux
ombres de l’orbe terrien. Parmi tous les messages apportés des plus
lointains lieux de la terre, c’était lui le porteur, le génial compilateur
du plus élevé Code Moral d’aide à l’humanité.
Cette assimilation rapide de véritable catapulte de connais-
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