Jésus, le Sublime Pèlegrin
losités de pensées à la lumière de sa divine compassion. Alors les
perturbateurs contractés par le Synédrion se retiraient appréhensifs
ou se maintenaient en silence, baissant la tête, ayant voulu affronter
le scintillement de ce regard si serein, mais sévèrement interrogatif
et flamboyant lorsqu’il atteignait une conscience subvertie.
QUESTION: Nos peintres présentent généralement Jésus par une physionomie
essentiellement féminine avec de grands yeux et un visage arrondi, qui n’a rien à voir
avec le type sémitique dont il était le descendant. Ce serait donc la prédominance des
traits de Marie, que la tradition dit avoir été une femme magnifique?
RAMATÍS — Imaginez un édifice moderne avec sa struc-
ture svelte et élancée, mais solide, parce que ses veines sont l’acier
incurvable, ses lignes sont sévères et nettes, les contours simples,
mais impressionnants. Cependant dans ce tout de simplicité, la
décoration et l’illumination révèlent des aspects très délicats, dans
lequel les couleurs translucides et les doux tons complètent la beauté
de l’ensemble. La nuit, toute illuminée, sa figure détachée, faisait
rehausser la beauté poétique parmi les lumières fulgurantes et poly-
chromiques.
Jésus hérita de son père les lignes fermes et énergétiques, qui
lui donnaient l’aspect viril. Cependant au travers de cette énergie
et de cette masculinité, transparaissait la beauté radieuse de Marie,
dont les traits délicats, semblant sereins et profondément mystiques,
justifiaient la réputation d’être la plus ravissante épouse de Galilée.
La sagesse de la Haute Spiritualité, s’alliera à l’énergie, à la sagacité
et à la prudence de Joseph, la bonté et la beauté de Marie, dont la
fascination radieuse d’ enchanteresse poupée de porcelaine vive,
transparaissait dans la figure séduisante du Maître, déclenchant
l’étincelle d’amour dans les cœurs de nombreuses femmes, igno-
rantes de la mission grandiose du sublime nazaréen.
Le Maître Jésus, cependant, en dehors de la sympathie qu’il
irradiait, était un homme extrêmement beau, dont la démarche
dénonçait sa majesté angélique, car il y avait en son tout une élé-
gance des cieux. Tout en lui sensibilisait. Sa parole était une espé-
rance pour celui qui écoutait, car la grâce et la douceur féminine
s’étaient conjuguées à la virilité masculine. La beauté de l’ange se
confondait avec la grandeur du sage.
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