Ramatís
angéliques bien profilées, cachaient mal le potentiel d’un Génie. Ses
yeux étaient clairs, affectueux et essentiellement doux, mais toujours
dominés par une expression grave et mélancolique; ils émettaient
des scintillements, quelques fois inespérés quand il paraissait se
lier subtilement aux puissances supérieures, alors ils devenaient
quasiment passionnés, d’un brillant ardent d’énergie morale. Sans
aucun doute c’était un regard d’ange, fustigeant la méchanceté et
le cynisme des esprits sataniques qui tentaient de subvertir la vie
humaine agissant dans le monde occulte. Cependant, malgré ce ton
énergique d’admonestation spirituelle sévère, ne disparaissait jamais
envers son semblable l’expression de mansuétude et d’immense pitié
pour les hommes.
La sagesse et l’amour se reflétaient en lui dans la plus pure
harmonie. Devant l’insulte, le sarcasme ou la cruauté, dans ses
yeux se révélaient une divine patience et sérénité. Le sage cédait
son lieu à l’ange apitoyé de l’ignorance humaine. Combien de fois,
le satyrique qui ironisait l’apparente ingénuité de la philosophie de
Jésus, ne réussissait pas à supporter le regard de compassion, remplit
de douceur et de pitié pour celui qu’il ne pouvait pas comprendre.
C’était une douceur brûlante dans la conscience des sarcastiques,
car ils sentaient à découvert dans le recoin de leur âme, tous leurs
péchés.
Les créatures soignées par Jésus disaient que la brillance de ses
yeux leur pénétrait jusqu’à la moelle, que cette énergie crépitante,
leur transmettait un mystérieux potentiel de forces inconnues et fai-
sant éclore dans leurs corps la vitalité endormie. Les malfaiteurs et
les délinquants, ne réussissaient pas à cacher leur terreur devant ces
mêmes brillances véhémentes, qui mettaient à jour dans leur âme,
le cortège des vices, péchés et hypocrisies. Rares étaient les hommes
qui ne se prosternaient pas à genoux devant Jésus, clamant leurs
pardons pour leurs erreurs, lorsqu’épuisés par leurs péchés, ils se
relevaient terrorisés devant la voix impérieuse qui leur disait: - “ va
et ne pêche plus”.
Au sein de la masse hétérogène devant le Maître, le curieux
était près du disciple attentif et le cynique controversait par des
railleries pour perturber le discours.
Mais le regard de Jésus, quant à ceux qui étaient là pour de
mauvaises intentions, pénétrait dans leur âme, déplaçant les nébu-
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