Ramatís
L’immense amour de Jésus pour l’humanité est ce qui l’éloigna
de son compromis de constituer un foyer. Le fait qu’il se maintienne
lié à tous les hommes et dégagé d’une affection exclusive de la
famille humaine, n’a pas eu uniquement pour motif sa portée sidé-
rale élevée, mais bien la pitié, la tendresse et la compréhension de la
souffrance de toutes les créatures. En vérité il ne condamna pas les
droits de la famille consanguine, mais il avertit à peine quant aux
dangers de l’affection égocentrique, qui se génère au sein du foyer,
tirant le sentiment de l’amour aux autres créatures. Pour cela en
recommandant la thérapie de “Aimez-vous les uns les autres comme
je vous ai aimé”, lui-même avait déjà démontré cet amour incondi-
tionnel qui regroupe la Famille-humanité.
Ceci était une marque intrinsèque de son âme, car à douze
années d’âge il répondait déjà à l’intérieur du concept de la famille
universelle. Interrompu au sein d’une réunion quelqu’un lui dit:
Voici, ta mère et tes frères sont dehors, et ils cherchent à te parler.
L’enfant Jésus surprit tout le monde lorsqu’ainsi il répondit: Qui est
ma mère, et qui sont mes frères? Puis, il se leva, étendant la main
d’un geste caressant qui regroupait tous les étrangers, femmes,
vieillards, enfants et jeunes, et conclut sa propre élocution par les
propos suivants: “Voici ma mère et mes frères. Car, quiconque fait
la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère,
et ma sœur, et ma mère!” (Mathieu 12; 47-50).
QUESTION: Mais Jésus conseillant à l’homme d’abandonner la famille et
de se dévouer à aimer des autres, ou soit, à l’humanité, cette attitude ne serait-elle
pas une suite justement du fait de ne pas avoir aimé physiquement et de ne pas avoir
constitué un foyer?
RAMATÍS — Jésus ne constitue pas la classique famille
humaine, ni n’aima pas physiquement, parce que c’était un Esprit
libre des mécanismes du sexe. Il n’abjura pas, ni ne répudia la
parenté humaine, mais évita à peine les liens du sang capables
d’opprimer ou de limiter les expansions de son amour rendu à l’hu-
détesté, référée, reçut du guide la sévère admonestation suivante: “Votre amour maternel vous
fait pratiquer les plus grandes injustices, car dans l’existence passée, votre actuel fils a été un
homme léger, riche et dépravé qui mena la sœur à la maison close et au désespoir. Alors qu’entre
temps, surgit un autre homme digne, bon et pieux qui non seulement vous retira de la boue
mais aussi vous donna l’assurance désirée, la sécurité du mariage et de la paix de l’esprit. Cet
autre homme, si haït par vous, à qui ma chère sœur doit sa salvation et rédemption dans le
passé, et justement l’actuel enfant du voisinage, si haït par vous et situé là par un effet de la Loi
du Karma vous concernant”.
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