Jésus, le Sublime Pèlegrin
cela, l’enfant Jésus, esprit compétemment libéré du pharisaïsme de
l’époque, incapable de pactiser avec la médisance, l’exagération ou
le mensonge, exaltait une éthique de vie qui fatalement choquait
jusqu’à ses familiers, voisins et amis. Ses questions et ses réponses,
inspirées par la lumière angélique s’élevaient au dessus des hypocri-
sies et des conventions du monde, et rompaient les normes tradition-
nelles de l’homme commun. Quelque artificialisme ou tromperie de
dernière heure le faisait égrainer un rosaire de recherches névral-
giques, qui certaines fois, mettaient en panique les adultes.
Lorsqu’il atteint les douze années d’âge, il devint dérangeant
parmi les religieux conservateurs et limités
[4]
(…), car ils insistaient
sur les prémisses inopportunes qui découvraient à la lumière du
monde l’insanité et l’absurde des dogmes religieux de la Loi de
Moïse et des pratiques dévotionnelles excentriques. Il aurait été plus
facile de congeler la lumière du Soleil que d’accommoder l’enfant
Jésus, aux iniquités du monde, car sa nature supérieure spirituelle
et son intuition hors du commun s’opposaient véhément à quelque
contrefaçon de la Vérité. La nuit à coté de ses familiers, il pleuvait
d’incessants conseils de ses parents, de ses frères qui cherchaient à
lui enseigner à vivre suivant les mœurs et les coutumes et à ne pas
troubler les relations humaines. Ils l’avertissaient de l’imprudence de
ses recherches, très anticipées, sur les choses qui n’étaient pas très
pratiques et uniquement causaient la confusion ou provoquaient
chez les autres l’impossibilité d’une solution satisfaisante. Qu’il avait
besoin de s’adapter aux circonstances de l’environnement, d’agir
prudemment avec habileté et diplomatie parmi les hommes.
Alors l’enfant Jésus agrandissait ses yeux, surpris et dans sa
pureté cristalline recherchait dignement: “Pourquoi est-ce que je
dois agir ainsi? Pourquoi dois-je cacher ma sincérité et alimenter
l’hypocrisie?”
Joseph et marie, esprits bienfaiteurs, mais formés sur la scène
conventionnelle de leurs contemporains (…), pressentaient certaines
fois, la justesse et la façon d’agir de leur fils Jésus qui avait raison
[4]Il en est ainsi à toutes les époques de notre humanité dans tous les environnements. A titre
d’exemple, nos descendants considèreront absurdes d’ici quelques décennies que dans notre
univers de l’infiniment grand et de l’infiniment petit, nous mettions des frontières à nos pays
et empêchons de nous rendre dans un lieu voisin à cause de divergences politiques, adminis-
tratives, financières, religieuses, philosophiques etc… alors que nous sommes tous de la même
famille et que notre planète est la résidence de tous et non pas la propriété de quelques uns
s’octroyant les biens qui sont à la disposition de tous ses habitants pour pouvoir progresser et
retourner dans notre véritable patrie.
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