Ramatís
leuse spontanéité et d’absolue confiance dans la contexture de la vie
créée par Dieu, soit le Maître, qui plus tard, ainsi recommanderait:
Regardez les oiseaux du ciel: ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils
n’amassent rien dans des greniers; et votre Père céleste les nourrit.
Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux? Ne vous inquiétez donc
pas du lendemain; car le lendemain aura soin de lui-même. A
chaque jour suffit sa peine. (Mathieu; 6:26-34)
QUESTION: Jusqu’à la tradition religieuse qui nous a transmise jusqu’aux
jours d’aujourd’hui l’image de Jésus, comme un enfant diligent, irrépréhensible et
obéissant, il nous est un peu difficile de concevoir ses plaisanteries et les douleurs
semées par lui au sein de sa famille. Que pourriez-vous nous dire?
RAMATÍS — Les historiens de la vie de l’enfant Jésus se virent
forcés à recourir à leur propre imagination, afin de combler les
lacunes rencontrées dans son existence dans une époque aussi recu-
lée. La preuve de cela est que lorsque vous consultez les œuvres bio-
graphiques des personnalités importantes, disparues il y a à peine
un ou deux siècles, vous trouvez beaucoup de contradictions dans le
récit de leurs vies, au point de vous laisser un doute quant à la véri-
table réalité. Imaginez donc, la difficulté d’ajuster tous les détails et
les minuties de la vie de l’Aimé Maître Jésus, qui en dehors d’avoir
vécu il y a plus de deux mille ans, à une époque de peu de registres
biographiques, admet qu’en plus, les archives qui pouvaient conte-
nir quelque chose à son respect, furent alors détruites et incendiées
lors de l’invasion de Titus à Jérusalem.
S’agissant d’une entité qui ensuite se glorifia par sa propre
mort sacrificielle sur la croix, dont la vie a été un hymne de beauté
et de douceur en faveur du genre humain, il est évident que ses bio-
graphes présupposaient aussi une enfance judicieuse, une douceur
et une obéissance pérennes, en parfaite concordance avec la phase
adulte irrépréhensible. Naturellement ils oublièrent sa lutte inté-
rieure entre l’esprit contraire aux conventions et aux préconcepts
stupides du monde, et son indifférence à la propre vie charnelle,
pour s’agir d’un ange au dessus de la crainte de la mort.
Nazareth comme la miniature de la propre humanité, était
une source de préconcepts propres à ses paysans et à ses pêcheurs
incultes, qui vivaient parmi les sophismes, les intrigues et les mystifi-
cations provenant de leur graduation spirituelle rudimentaire. Pour
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