Ramatís
moyen pour blesser un oiseau, détruire un reptile, un insecte ou un
batracien. Il se penchait sur le sol et recueillait le vers repoussant
dans une feuille de végétal, le mettant hors de porté des pas humains
sous l’étonnement des propres adultes, et il se délectait avec les
courses des fourmis surchargées de particules alimentaires ou de
feuilles; avec les restes de bois de l’atelier de menuiserie de Joseph, il
construisait des tunnels pour les libérer afin de ne pas être écrasées
par les créatures qui croisaient leurs chemins. De très nombreuses
fois, il perdait un long temps à remettre sur les “dos” des fourmis la
charge qui avait été délogée ou leur apportait des restes de céréales,
seulement pour les voir les porter. Les enfants du voisinage, rudes
et sans soin, alors comptaient à leurs parents les bizarreries du fils
de Marie, provoquant le concept que “cet enfant n’avait pas tout à
fait sa tête”.
Certaines fois Marie et Joseph se mortifiaient douloureusement,
en rencontrant Jésus conversant animalement avec les oiseaux et les
animaux, qui en vérité, paraissaient le comprendre. Il avertissait,
censurait et conseillait les canards, les chiens, les anatidés, les poules,
les agneaux et les chevreaux, leur montrant les imprudences et les
dangers du monde. Il s’enfuyait très loin les jours de tuerie, car
personne ne pouvait jamais tuer quelque oiseau ou animal devant
lui dont le spectacle douloureux, le laissait fébrile et le faisait fuir de
l’endroit. N’importe quel oiseau blessé ou chien maltraité, recevait
de lui un maximum de soins et de traitements; c’était une jubilation
intense, une joie sans limite qui renaissait sur son visage radieux,
lorsque ses “malades” se mettaient à voler ou à marcher. Il battait
des mains, satisfait, d’euphorie spirituelle alors que certaines fois, le
sarcasme des pervers blessait sans pitié ses sens. Certaines nuits d’in-
somnie, après qu’il ait vu horrifié, les bœufs tomber les uns derrière
les autres avec la gorge vomissant le sang, blessés mortellement par
le couteau. Même après, adulte, il tentait de se dominer devant les
rites lugubres du temple de Jérusalem, où les sacerdoces offraient à
Jéhovah tachés du sang des animaux, des oiseaux innocents.
Jamais il ne put comprendre sa faute, lorsqu’il entendait les
sévères admonestations de Joseph et les appels insistants de Marie,
pour qu’il ne risque pas sa vie précieuse dans les arbres vieillis, où il
montait vaillamment pour protéger les nids d’oiseaux dangereuse-
ment exposés aux autres volatiles. Mais de telles censures ou conseils
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