Jésus, le Sublime Pèlegrin
pénétrait aux fonds des bosquets et dans les cavités rocheuses, sur-
prenant jusqu’aux barbares nomades qui le regardaient mutuelle-
ment et sans courage de l’agresser, devant l’éclat de lumière sidérale
que ses guides projetaient dans le but de le protéger. Malgré l’ad-
vertance prudente de la Haute Spiritualité, l’enfant Jésus exposait
beaucoup trop son corps aux dangers de l’environnement agressif
du monde lorsqu’il s’absorbait dans sa méditation spirituelle, pen-
dant des heures durant la nuit.
Certaines fois, Marie le retrouvait penché sur un serpent
enroulé dans un massif de plantes ou d’herbages, ou alors caressant
le petit d’un animal sauvage, qui au lieu de l’agresser, se montrait
euphorique sous un tel soin. Le serpent, dont la croyance dit qu’il
ne mord pas la femme gestante, ni n’agresse la mère de bonnes
intentions, ou même la lionne jalouse des ses enfants, ne se montrait
pas agressif devant cet enfant débordant de tendresse pour tous les
êtres. Ainsi comme le loup sauvage se transforme en un chien docile
et inoffensif lorsqu’on le traite avec douceur et soins, Jésus envelop-
pa les animaux féroces et les reptiles venimeux dans son aura, de
tant de douceur et d’amour, qu’ils se tenaient tranquilles.
Bien évidemment, cela exigeait une attention constante de
ses amis sidéraux, et de bien nombreuses fois, la “voix occulte” de
Gabriel avertissait pour qu’il ne s’expose pas tant sur la scène dan-
gereuse du monde physique. Mais qui aurait pu modifier le tempé-
rament d’un ange qui n’avait jamais peur de la mort?
QUESTION: Quels sont les autres détails que vous pourriez nous offrir sur la
vie de l’enfant Jésus, dits, si contraire à la narration de son enfance?
RAMATÍS — Afin que vous puissiez évaluer le véritable
tempérament, les vertus et les contrastes de l’enfant Jésus avec les
autres enfants de son époque, nous allons vous donner un aperçu de
quelques minuties de sa vie, ce qui servira au plus clair entendement
de votre question.
En résumé: c’était un enfant qui ne gardait jamais de ressen-
timent envers quelqu’un, se montrant absolument imperméable
aux offenses et aux insultes des autres. Impartial et sincère dans ses
amitiés, il ne différenciait aucun compagnon, pour autant déshérité
ou subversif qu’il soit. Il ne trahissait pas, n’intriguait pas, ne se
moquait pas, n’humiliait pas. Personne ne le vit utiliser quelque
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