Ramatís
commencent à considérer l’hypersensibilité, l’amour, le renonce-
ment spirituel propres à l’enfant Jésus comme des inclusions dans
les tablettes pathologiques du monde, il est bien évident aussi, qu’ils
devront classifier leur opposé, c’est-à-dire la “conscience sataniste”,
comme un modèle de véritable santé de l’homme. La mélancolie,
la tristesse, le détachement et les apparentes contradictions de l’en-
fant Jésus n’étaient pas les propres effets d’un caractère morbide
ou censurable, mais une conséquence naturelle d’un désajustement
de son esprit angélique, dont la vie était profondément mentale et
le faisait se sentir exilé dans l’environnement rude de la matière.
Ses étrangéités et ses excentricités provenaient de son impossibilité
de s’accommoder au milieu terrestre, comme le faisaient ses com-
patriotes astreints aux très simples problèmes de digérer, procréer,
et accomplir les exigences physiologiques de l’organisme humain.
N’est pas une démonstration de maladie, l’affliction des colombes
se débattant dans le marais visqueux, uniquement parce que là, les
crocodiles se montrent euphoriques et tranquilles.
Jésus n’était pas un malade psychique, bien qu’il dut se réfugier
au sein des bois, ou des clairières silencieuses, lorsqu’il se sentait
noyé par la tension de son propre esprit ou assaillit par les fluides
pernicieux. En vérité, il y avait un profond contraste entre son tem-
pérament angélique d’ intellection morale avancée, le soumettant à
l’ébranlement face aux intérêts mesquins, à la vulgarité, la mauvaise
foi et l’ignorance des hommes qu’il devait éclairer et sauver.
QUESTION: Comme vous le dites, l’enfant Jésus aussi exigeait une vigilance
constante de ses anges tutélaires en face de son manque de préoccupation pour la vie
humaine. Voulez-vous dire qu’il donna un sérieux travail à ses protecteurs?
RAMATÍS — Bien évidemment, la préciosité de sa vie dirigée
à la plus importante mission d’un ange sur Terre, ouvrant des clai-
rières de lumière au sein des ombres terriennes pour la rédemption
de l’homme, déplaçait toutes les forces bienfaisantes, afin de le
libérer de la réincarnation prématurée ou d’un accident préjudiciel.
Le tempérament excessivement contemplatif de Jésus, l’induisait à
chercher des compréhensions et des activités insolites, qui puissent
l’aider à compenser des angoisses et des émotions que souffrait son
esprit hyperactif, car en conformité avec le vieil aphorisme initia-
tique, “L’ange ne dort pas”! Dans ses impulsions de libération, il
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