Ramatís
de la terre et ensuite torréfiée ou de la farine de poissons; elles pré-
paraient de délicieux jus de fruits sucrés et les vendaient dans des
pots de terre vitrifiés; elles cuisinaient des fruits comme les pêches,
les poires et les abricots qui étaient confits, qu’elles accommodaient
proprement dans des caisses de bois de cèdres fins et garnis de
feuilles de certains végétaux. Quelques maisons étaient particuliè-
rement recherchées par des personnes intéressées et des acheteurs,
à tel point que leurs habitants étaient incapables de répondre à la
demande des douceurs sucrées, des farines de céréales et de pois-
sons, des jus de fruits sucrés, des conserves de plantes et de légumes
dans des petits pots de terre, dans lesquels beaucoup de femmes
étaient expertes et expérimentées.
Ainsi était aussi la vie de Marie, mère de Jésus, qui se démenait
autant que possible pour le maintient du foyer, car tous coopéraient
dans la fabrication de douceurs sucrées, dans la plantation modeste
de légumes et de plantes, dans le séchage du blé, du seigle et du pois-
son, de façon à vivre dans une existence modeste, cependant raison-
nable. C’était une vie aride et laborieuse, de peu de compensations
divertissantes ou de repos. Tant que le plus grand divertissement
était cultivé dans un détachement délicieux, près du puits commun,
qui fournissait l’endroit en eau potable. Après les travaux excessifs
du foyer, l’inter change jovial et bruyant autour de la source d’eau
de Nazareth, signifiait un repos pour l’esprit épuisé. Le moment
d’aller chercher de l’eau constituait une rencontre festive chez les
femmes pour l’échange de nouvelles en commun, qui allaient depuis
les préoccupations de la famille jusqu’aux contretemps de la vie
d’autrui. Des voisins, des amis, des étrangers, des marchands et des
rabbins se réunissaient autour du puits traditionnel, lequel était le
dénominateur commun de toutes les anxiétés et les émotions des
nazaréens. Les jeunes, les anciens, et les enfants formaient des files
étendues portant des cruches, des récipients de cuivre, des pots,
des jarres vitrifiées, des cruches à goulot, qui brillaient au soleil,
dans une scène pittoresque et tentatrice au pinceau du plus rude
artiste. Autour de cette source florissaient les amitiés et naissaient
les amours; les fiançailles se concrétisaient en mariage; du geste
courtois d’un jeune adolescent en portant le pot d’eau de la jeune
demoiselle gênée, cela résultait plus tard dans une union heureuse.
L’enfant Jésus, toujours serviable et attentionné, principale-
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