Jésus, le Sublime Pèlegrin 

3:32). L’évangéliste Jean aussi le confirme dans le passage suivant: 

“Après cela, il descendit à Capernaüm, avec sa mère, ses frères et 

ses disciples, et ils n’y demeurèrent que peu de jours” (Jean, 2:12). 

Mathieu, bien que responsable par l’idée que Jésus descende de l’Es-

prit Saint, fait aussi référence à l’exacte filiation de Jésus dans son 

évangile, expliquant; “N’est-il pas le fils du charpentier? Sa mère 

ne s’appelle-t-elle pas Marie, et ses frères: Jacques, Joseph, Simon 

et Jude?” (Mathieu, 13:55). Et il ajoute, au verset 56: “ Et ses sœurs 

ne sont-elles pas toutes chez nous? Alors, d’où lui vient tout cela?”

En somme tous les évangélistes sont en accord pour confirmer 

que Jésus était le frère de Jacques, José, Simon et Jude, Ana et Elisa-

beth, mais fils de Joseph, le charpentier; d’où l’on déduit qu’il n’était 

pas connu comme l’Esprit Saint.

QUESTION: Pour quel motif alors se forgea-t-il le dogme de l’Immaculée 

Conception et d’un Jésus conçu par l’œuvre et la grâce de l’Esprit Saint?

RAMATÍS — C’est le sentimentalisme et la crainte religieuse, 

les motifs des créatures qui supposent que leurs guides et leaders 

sont le fruit de naissances miraculeuses. A mesure que l’on s’éloigne 

de l’époque où agirent des hommes aussi exceptionnels, la postérité 

oublie, peu à peu la vie naturelle survenue sous la discipline des 

lois qui régissent le monde, parvenant à les entourer d’une auréole 

fantastique, d’un mystère et d’une divinisation qui satisfassent l’exal-

tation du fanatisme religieux.

Le sacerdoce organisé, dont la vie et le maintient dépend de 

la spéculation religieuse, explore la facette humaine négative de ses 

fidèles et croyants, au lieu de les éclairer à la lumière de la science 

et de la raison. Ainsi, rapidement, les leaders et les instructeurs 

spirituels perdent leurs caractéristiques humaines sensées et il leur 

est attribué des pouvoirs, miracles et légendes qui commencent à 

alimenter le “combustible” de la foi, de l’idolâtrie des temples et 

de commerce de ses organisations. Avec le passage du temps et la 

légendaire fragilité de la mémoire humaine, les vies indignes voire, 

perverses des tyrans, criminels, barbares et bandoleros sanguinaires, 

arrivent à être rachetées par la littérature sentimentalisme et par les 

mélodrames poignants et larmoyants de la radio, du théâtre et du 

cinéma.

[2]

[2] Note du médium: Au Brésil cela survient avec le culte censurable de Lampião et de sa bande 

de malfaiteurs cruels, chaque fois plus “adoucis” par la cinématographie brésilienne, qui le trans-

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